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  • Photo du rédacteurSable d'encre

Science-fiction

Dernière mise à jour : 14 nov. 2019

Il y a quelque temps, la plongée dans ma bibliothèque m'a amenée à me demander comment on en vient à aimer un genre littéraire particulier, dans mon cas, la science-fiction. Nos goûts semblent souvent plonger leurs racines dans notre enfance, en lien ou non avec le milieu culturel dans lequel nous avons baigné. Je vous raconte ici ma trajectoire toute personnelle, illustrée de quelques ouvrages.


Les Fleurs de l'espace

En faisant du rangement dans mes bibliothèques, j'ai retrouvé par hasard un livre que j'adorais lire lorsque j'étais enfant, Les Fleurs de l'espace, d'un certain Christian Grenier. J'en ai conservé un souvenir ému mêlé de nostalgie et de plaisir intense. En le retournant entre mes mains, je me suis dit que c'était peut-être mon premier contact avec la science-fiction et sans doute LE livre qui m'avait donné un goût certain pour ce genre littéraire. Je n'ai pu me retenir d'en tourner les pages pour le redécouvrir, avec un bonheur presqu'égal à celui qu'il m'avait apporté lors des premières lectures.





Une Souris dans la Lune

Pourtant, hier, en y réfléchissant un peu plus, il m'est apparu que mon tout premier livre de SF pouvait bien remonter plus loin encore que ce livre jeunesse, déjà assez conséquent. Il y avait plus ancien, oui, il y avait Une Souris dans la Lune. Un tout petit livre, de la fameuse collection Rouge et Or, conçu pour donner le goût de la lecture aux très jeunes enfants. Ma mère me le lisait lorsque j'avais quatre ou cinq ans, en me faisant déchiffrer les dessins et je l'ai toujours conservé. Vous le constaterez, il a un peu vécu...




Il y est question d'une souris qui rêve d'aller dans la lune. J'ai tant feuilleté, lu et relu ce petit bouquin qu'il préfigure certainement déjà mon goût pour une science-fiction rêvée plus que raisonnée, une science-fiction d'aventure à la fois stimulante et romantique. Vous trouvez que c'est pousser le bouchon un peu loin ? Peut-être bien, mais comme je l'ai dit, tout cela reste profondément personnel, donc subjectif.




De la science-fiction, de la vraie, et puis après ?

La souris finissait bien par aller dans la Lune. Peut-être m'a-t-elle donné envie de lire Les Fleurs de l'espace dont les héros se retrouvaient sur d'autres planètes et rencontraient des extra-terrestres et des créatures fabuleuses. Et après ? Comment en arriver à la littérature reconnue comme science-fiction ? Il ne s'agissait absolument pas du genre de prédilection de mes parents. Il y en avait très peu à la maison, voire pas du tout, mais je récupérais souvent tous les livres qu'on voulait bien me donner ou me prêter, sans distinction de genre. Au beau milieu, il y a eu quelques pépites.

J'aimais tout ce qui avait un petit parfum de fantastique, en commençant par Roald Dahl et sa fantaisie. J'avais déjà plongé dans les comics : dès l'âge de 7 ans, je lisais des Special Strange qui m'évoquaient un futur proche, mais si différent de notre quotidien pourtant. Un petit détour par les folles idées de Barjavel et la beauté éthérée de La Nuit des temps, une fascination irrésistible pour Le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde. Étrangement, je n'ai pas lu Jules Verne, cela ne me manque guère même si c'est certainement un tort. Plus tard, j'ai découvert Stephen King (pas vraiment de SF dans ses romans) et j'ai plongé dans Lovecraft. On se rapproche, non ?

Je n'ai finalement abordé la SF qu'à l'âge adulte, je pense, avec tout ce qu'il existe de plus classique et sans aucune idée du type de SF que je lisais ou que j'aimais : uchronie, steampunk, space opera... peu importait et peu importe encore aujourd'hui. Je ne les distingue pas et cela n'a pas d'importance à mes yeux tant que c'est fascinant, intelligent et que cela créé de l'évasion.

Je suis donc passée par Orwell et son sombre 1984 ou Huxley et Le Meilleur des mondes, l'intelligence folle de Fondation d'Asimov ou d'Hyperion de Simmons, j'ai parcouru Dune, un peu de Philip K. Dick. J'ai aussi apprécié l’œuvre d'Anne McCaffrey. Je suis tombée à genoux devant Damasio.


Aujourd'hui pourtant, je suis un peu en famine. Les tables des libraires sont couvertes d’œuvres dont il est difficile de connaître à l'avance la qualité. Certaines choses me paraissent soit trop arides soit beaucoup trop écervelées. Pas simple de choisir mais c'est sans doute la faute à un manque de prise d'information de ma part : à moi d'aller lire les avis éclairés de chroniqueurs reconnus. Je me cantonne donc souvent depuis quelque temps à du fantastique et à des ouvrages « prescrits ». À suivre pour la suite...




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