top of page
  • Photo du rédacteurSable d'encre

Céline Walkowiak - Obsydian - Tome 1 : Les tours assassines

Editions Elixyria, 2018 376 pages



Quatrième de couverture


Kyle est mort. Ils sont tous morts…

Ces ignobles Rusalkis ont finalement eu raison de nous. Notre puissant vaisseau, le Legacy, a rejoint les limbes, comme tant d’autres avant lui. Me voici maintenant à bord de l’Obsydian, le légendaire bâtiment de guerre de l’union rebelle. Je ne sais pas si je dois me réjouir d’avoir été secourue par le capitaine Iskander et son équipage. Ma place est-elle vraiment ici ? Ai-je le choix ?

La Terre est aux mains de l’envahisseur, les colonies sous le joug de la toute puissante guilde commerciale… Demeure-t-il, au sein de ce chaos, un endroit en mesure de m’apporter la paix, de faire cesser les cauchemars, d’effacer mes doutes et mes peines ?

Mes pas sont incertains le long de ces coursives étrangères. Je dois me résoudre à faire connaissance avec mes nouveaux compagnons d’infortune, arracher du fond de mes entrailles le courage de poursuivre notre combat, aux côtés d’un homme sauvage que je m’interdis d’aimer pour ne plus souffrir.

De douleurs en effrois, de vaillance en résignation, entre révolte, sacrifice et trahison, ici le lieutenant Ayana Valevsky, dernière survivante du Legacy.


L'histoire


Roman d'aventures spatiales plus que de science-fiction, ce premier tome de la trilogie Obsydian permet de découvrir l'imaginaire sombre de son auteur en s'attachant aux pas d'Ayana, héroïne au tempérament rebelle et torturé. Plusieurs épisodes permettent d'appréhender un univers complexe où de multiples énigmes semblent encore à résoudre, jusqu'au final aussi déconcertant que terrifiant. Au fil des aventures, Ayana tente de trouver sa place au sein de l'équipage de l'Obsydian qui l'a recueillie. On découvre alors tout une galerie de personnages bien campés, qui rendent le roman dense et lui donnent une partie de sa saveur. L'héroïne noue ainsi des amitiés et des inimitiés sans cesser de s'interroger sur les exactions des Rusalkis ou de se révolter contre le sort des humains disséminés à travers les galaxies. Son tempérament rebelle la pousse à aller souvent à l'encontre des décisions du mystérieux capitaine Iskander qui l'attire pourtant inexorablement.


Le style


Céline Walkowiak maîtrise parfaitement son sujet et fait preuve d'un style déjà bien affirmé pour un premier roman. Elle sait rythmer son récit et la forme colle bien souvent au fond. On ne s'ennuie jamais, même dans les passages plus descriptifs ou ceux où l'action est moins présente. Elle a su créer un univers à part entière et, grâce à sa plume très vive, sait nous faire adhérer, nous transporter.


L'édition


Elixyria est une jeune maison d'édition et on sent que l'équipe a encore des choses à apprendre. La mise en page manque de rigueur, avec des erreurs typographiques parfois grossières : absence de certaines insécables, folios en bas de pages blanches, manque de travail sur l'approche ou les césures...

J'aurais aussi apprécié un travail plus poussé sur l'esthétique afin qu'elle colle avec l'esprit du roman, ne serait-ce que des numéros de chapitres dans une police spécifique.

Cependant, bien que la romance soit la spécialité principale des éditions Elixyria, il ne s'agit en rien de l'axe central du roman. Celui-ci tourne bien plus autour des interrogations de l'héroïne sur la condition de ses semblables. On ne peut donc qu'apprécier le choix éditorial fait ici : les éditeurs ont su déceler la qualité de l'histoire et de son écriture bien qu'il ne s'agisse pas de leur style de prédilection.

Mon avis


Certains diront que je suis plus que partiale en écrivant cette chronique et ils n'auront pas tort. J'ai découvert Céline Walkowiak et ses écrits il y a plus de dix ans, j'ai travaillé sur ses romans et j'en suis toujours restée fan.

J'aime la façon dont elle écrit, l'univers qu'elle dépeint et j'ai craqué dès le début pour sa façon d'aborder ses romans d'aventures spatiales sous l'angle de la condition humaine. Les relations entre les individus, les émotions profondes des personnages, leurs motifs personnels sont les éléments de base de ses histoires. Chacun a une motivation d'agir comme il le fait qui réside dans notre nature humaine. On n'a pas affaire à une histoire d'extraterrestres envahisseurs basique ou à des tirs de lasers dans tous les sens. L'homme est bel et bien central dans ce qu'il a de plus beau mais aussi de plus détestable.

Malgré le regard professionnel que j'ai toujours dû avoir en travaillant sur les titres de Céline, je n'ai jamais pu les lire sans me laisser entraîner par ses histoires et je crois que c'est le meilleur gage de qualité. Lorsque vous êtes supposé prendre le temps pour corriger un texte et que vous vous faites embarquer malgré vous, aucun doute : c'est un très bon roman !




13 vues0 commentaire
Post: Blog2_Post
bottom of page