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Photo du rédacteurSable d'encre

Diane Ducret – L’homme idéal existe. Il est québécois

192 pages

Albin Michel, 2015




Quatrième de couverture


Bonne nouvelle : l’homme idéal existe !

Il ne parle pas : il jase. Il n’embrasse pas : il frenche. Il ne se déshabille pas : il se criss à poèlle. Vous l’aurez deviné : il est québécois.

Diane Ducret rhabille le mythe du Prince Charmant. L’homme idéal ? Satisfaite ou remboursée !


L’histoire


L’héroïne rencontre à Paris l’homme idéal. Petit souci : il vit au Québec. Qu’à cela ne tienne ! L’homme idéal est bon prince et l’invite à le rejoindre. Mais sur place rien ne correspond à ce qu’elle avait imaginé : le grand froid laisse peu de place à l’élégance parisienne, il faut composer avec le passé d’un homme qui ressemble parfois à un ours en manque de banquise et, surtout, il faut parvenir à communiquer. Difficile de jouer le jeu de la séduction dans ces circonstances.


Le style et l’écriture


Le style est enlevé, le bouquin se voulant léger, cocasse et frais. Ça se lit vite et facilement. Chaque titre de chapitre laisse présager de nouveaux quiproquos et des aventures inédites. On découvre à chaque page des expressions typiquement québécoises et la narratrice ne manque pas de réflexions inventives sur le genre masculin. Pourtant, on se lasse vite du ton faussement détaché.


L’édition


Avec Albin Michel, l’édition des ouvrages est toujours soignée. La maquette du livre est sympathique avec une police de caractère particulière pour les titres de chapitres. Je n’ai pas souvenir d’avoir été gênée par la moindre coquille ou le plus petit problème typographique. Mon regret est de voir une maison d’édition de ce standing publier des ouvrages aussi inconsistants et insipides : c’est le souci lorsqu’on tient à signer des auteurs dont la notoriété prévaut sur le talent comique.


Mon avis


Si vous aimez les livres girly à l’excès, vous êtes au bon rayon.

Personnellement, j’ai peu apprécié ce texte où les Québécois sont réduits à mâchouiller un mauvais français incompréhensible. Diane Ducret a bien appris sa leçon en répertoriant le maximum d’expressions canadiennes et en s’en servant pour créer des situations inextricables où les personnages se méprennent immanquablement sur les intentions de leur interlocuteur. C’est drôle au début mais le traitement caricatural fait vite grincer des dents. Dans la vraie vie, au lieu de vous embarquer dans des dialogues de sourds, vous ne prendriez pas la peine, vous, d’essayer de comprendre les particularités de langage du type en face de vous ?

De plus, je n’ai à aucun moment éprouvé la moindre compassion pour cette héroïne, stéréotype de la Parisienne bon chic bon genre autocentrée, préoccupée essentiellement par la couleur de son vernis à ongle, qui attend d’un homme qu’il soit aux petits soins, sans passé, sans enfant, en admiration devant elle et qui n’a aucun égard pour tous ceux qui gravitent autour de sa petite personne, aucun intérêt pour le pays qu’elle découvre et ses particularismes. À mon sens, ce genre d’ouvrage ne fait qu’accréditer la vision misogyne de certaines personnes. Il est vraiment dommage que des auteures prennent plaisir à brosser de tels portraits qui desservent totalement l’image de la femme. Pour le coup, j’avais pitié du pauvre bûcheron québécois qui avait eu le malheur de s’enticher d’une telle fille décérébrée.

J’ai voulu essayer un style que je connaissais peu. Résultat : un bouquin à oublier et qui ne m’a même pas fait rire. On ne m’y reprendra pas…

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