Je n’étais pas allée au festival de la bande-dessinée depuis 2014, bien trop longtemps.
Comme chaque fois, notre programme était simple : des expositions choisies et la bulle Nouveau Monde essentiellement. Nous n'allons jamais sur les stands des gros éditeurs : autant aller un samedi à la Fnac, sans compter que les auteurs sont inapprochables sans deux heures d'attente !
Il y a beaucoup à dire sur ce festival. Je vous propose donc une découverte en plusieurs volets en commençant par un point sur les expositions.
Batman
C’était l'événement de cette édition. Afin d'être certains de la visiter, nous avions pris des billets early opening (entrée à 9h au lieu de 10h). Fidèle à sa réputation, le festival a bien entendu réussi à cafouiller brillamment et l'échange des billets contre les bracelets fut épique ! Ou comment faire payer plus cher des billets en étant incapable d'assurer le service promis...
Nous avons finalement pu entrer en avance à l'Alpha malgré tout et profiter de l'expo. Et ça en valait la peine !
La scénographie était sublime, mettant en valeur les lieux emblématiques du comic : le manoir Wayne, la batcave, Gotham City ou l'Arkham Asylum. Les planches explicatives étaient superbement documentées et agréables à lire. Plus que tout, nous avons pu admirer d'innombrables planches et couvertures originales de toutes les époques. Une vraie plongée dans l'univers du héros masqué. Malgré les problèmes à l'entrée et l'affluence, on s'est régalé !
En sortant, à la vue de la queue de plus de trois heures qui s'était formée, nous n'avons pas regretté notre billet early opening.
Jérémie Moreau
Une petite expo à la scénographie minimaliste, au 2e étage de l'Alpha où peu de gens se rendaient, qui nous a permis de découvrir un auteur très intéressant. Quelques planches, des documents de travail, des infos sur chaque ouvrage de l'auteur et, pour clôturer, une vidéo explicative. Ça ,nous a donné envie d'acheter La saga de Grimr, son dernier opus paru en 2017.
Milo Manara
A l'espace Franquin, l'expo Manara attirait énormément de monde, peut-être un peu trop pour l'espace dévolu à l'auteur. En entrant, difficile de savoir dans quel ordre prendre l'expo. Énormément de planches de Manara mais aussi des œuvres de ses mentors et collaborateurs (Le Caravage, Pratt, Jean Giraud, Fellini...). Une minuscule zone dévolue à ses BD érotiques et beaucoup de planches tirées d'Un été indien ou Voyage à Tulum. On aurait aimé pouvoir mieux en profiter, lire les planches explicatives, mais l'espace était vraiment trop réduit et assez mal agencé pour la circulation.
Tsutomu Nihei
Toujours à l'espace Franquin s'affichait un mangaka que nous ne connaissions pas. Il faut dire que notre culture manga reste assez restreinte.
Nous avons été séduits par le trait futuriste mais soigné de ce dessinateur. Son univers nous parle bien que nous ne connaissions pas son oeuvre et donne grande envie de le découvrir. Nous n'allons sans doute guère tarder à lire Blame...
Là encore, l'affluence et l'agencement n'aidaient pas à apprécier les planches à leur juste valeur et l'expo était assez petite. N'empêche, nous sommes très heureux d'avoir pu découvrir ce formidable talent.