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  • Photo du rédacteurSable d'encre

Nicolas Petrimaux - Il faut flinguer Ramirez - Acte I

Éditions Glénat, 144 pages, 2018



Quatrième de couverture

Falcon City, Arizona. Jacques Ramirez travaille à la Robotop, une entreprise d’électroménager et l’un des fleurons industriels du coin. Employé modèle, il bosse vite, bien, et sait surtout se faire discret. Pour cause : il est muet. Sa vie bascule le jour où deux membres d'un dangereux cartel pensent reconnaître en lui l’homme qui a trahi leur organisation par le passé : Ramirez, le pire assassin que le Mexique ait jamais connu. Aussi étonnant que cela puisse paraître, sous le chapeau du nettoyeur légendaire se cacherait désormais... un expert en aspirateurs hors-pair. Et maintenant que les hommes du cartel l’ont démasqué, ils feront tout, absolument tout... pour flinguer ce fumier !


Le scénario

Avec une couverture évoquant plus une affiche de film qu'une BD, une page de titre flamboyante et une scène d'ouverture digne de l'interrogatoire de Kevin Spacey dans Usual suspects, on est immédiatement plongé dans l'ambiance de cette histoire déjantée en forme d'hommage au cinéma d'action des années 1980 et 1990. Le pitch paraît improbable avec un anti-héros muet et spécialisé dans les aspirateurs, des malfrats moustachus en diable pas si courageux que ça, des braqueuses sexy genre Thelma et Louise et des flics qui se la jouent comme dans un vieux Tarantino, mais on accroche immédiatement. Les dialogues sonnent à la façon d'un bon scénar, le découpage en chapitres entrecoupés de pubs plus délirantes les unes que les autres imprime un rythme soutenu. On suit les aventures de ce "pauvre" Ramirez en essayant désespérément de comprendre où cela va mener. Et on attend ensuite avec impatience l'acte II !


Le graphisme

C'est un chef-d’œuvre. Les textures et les jeux de lumière créent une ambiance plus vraie que nature. Nicolas Petrimaux possède à la fois le sens du mouvement et de l'action, et celui du contexte avec des décors d'une précision dingue. Les personnages sont ultra travaillés tout comme les voitures, les accessoires ou les fringues. Les prises de vues évoquent toutes des cadrages de cinéma et participent à l'impression de mouvement. La beauté de chaque vignette irradie : c'est un véritable délice à feuilleter. N'en jetez plus, la coupe est pleine ? Ben non, je vais encore ajouter les pages de pubs ou les unes de journaux inventées de toutes pièces qui apportent un parfum de nostalgie ainsi qu'un humour décalé et grinçant. Rien à jeter, non, vraiment rien !


Mon avis

Nicolas Petrimaux livre une BD à la puissance cinématographique incroyable. On ne sait pas toujours si on navigue chez Tarantino, Sergio Leone ou dans une vieille série US mais on se régale. L'auteur sait associer le scénario et le dessin pour élaborer une œuvre jubilatoire et un peu régressive. Son seul défaut : devoir patienter pour déguster la suite. En attendant, le site dédié donne un bel avant-goût de ce que vous trouverez dans la BD. Ne manquez pas de le visiter.


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