416 pages
Fleuve éditions, 2014
Roman contemporain
Quatrième de couverture
Pour sa dernière année de lycée, Camille a enfin la chance d’avoir ses meilleurs amis dans sa classe. Avec sa complice de toujours, Léa, avec Axel, Léo, Marie et leur joyeuse bande, la jeune fille découvre ce qui fait la vie.
À quelques mois du bac, tous se demandent encore quel chemin ils vont prendre. Ils ignorent qu’avant l’été, le destin va leur en faire vivre plus que dans toute une vie… Du meilleur au pire, avec l’énergie délirante et l’intensité de leur âge, entre espoirs démesurés, convictions et doutes, ils vont expérimenter, partager et se battre. Il faut souvent traverser le pire pour vivre le meilleur…
L’histoire
L’histoire de Camille et sa bande d’amis semble au premier abord faite de drôlerie, d’aventures improbables et d’une plongée dans les doutes, les illusions et les espoirs caractérisant les années lycée. Si les lycéens sont déjà confrontés à la vie d’adulte qui les attend (divorce, racisme, premières amours…), un coup dur vient souder plus encore le groupe.
Le sujet traité n’a rien de neuf en soi. Comme toujours, l’intérêt réside dans la façon dont il est abordé, traité, écrit. Autour de Camille, tout un petit monde gravite, famille, amis, profs, voisins, décrit avec réalisme et humour.
Le style et l’écriture
Le style de Gilles Legardinier est vif, parfois incisif, souvent drôle. L’écriture est agréable et dans l’air du temps. Le livre se laisse lire d’autant plus facilement que l’écriture à la première personne permet de s’immerger à nouveau dans le monde du lycée, même s’il peut nous paraître lointain. Au final, le livre peut être lu tant par des adultes que par des adolescents…
Les premiers chapitres paraissent pourtant décousus, la mise en place du cadre et des personnages se faisant de façon chaotique. On a l’impression d’une succession de petites aventures et de réflexions sans véritable lien entre elles. Puis le coup de griffe du destin se manifeste et le roman prend son sens. On a ensuite du mal à lâcher le livre.
Son atout majeur réside dans les expressions particulièrement savoureuses que l’auteur semble se plaire à inventer : « On devrait être stressés comme des cochons d’Inde scotchés sur le capot d’une formule 1 lancée à 250 km/h à l’entrée d’un grand virage », « on dirait un suricate lobotomisé devant le bouquet final d’un feu d’artifice », « c’est tellement beau un pignouf qui a peur », « Je dois faire la tête d’une moule qui se serait fait flasher pour excès de vitesse »…
Mon avis
À force de voir les couvertures colorées arborant des chats des livres de cet auteur, j’ai voulu savoir de quoi il retournait. J’ai découvert un auteur à la plume légère et agréable, un univers qui peut sembler douillet, plein de tendresse et de bons sentiments mais qui fait une part non négligeable au réalisme et à la dureté du monde réel. L’écrivain esquisse un monde dense qui donne de la profondeur à l’histoire, mais ne peut s’empêcher d’introduire quelques scènes totalement improbables qui viennent un peu ternir cette belle image. Toutefois, pour ce titre, Gilles Legardinier ne tombe jamais dans le pathos et reste dans la lignée qu’il s’est fixée : regarder le monde à travers les yeux d’une jeune lycéenne peu sûre d’elle.
Une lecture sympathique mais pas inoubliable qui donne envie de lire ses autres titres malgré tout.
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