L'histoire
Première partie
Dans une vallée des Montagnes Bleues, Alyssa mène une adolescence rythmée par les travaux agricoles et le quotidien de son village où tous les habitants sont blonds aux yeux gris, lorsqu'une étrangère s'immisce dans cette vie tranquille. D'une beauté exotique, Kamen devient son amie mais, à mesure que l'été avance, soulève de plus en plus de questions par son comportement et ses fréquentes disparitions. Pourtant, les deux jeunes filles se lient de plus en plus. De visions partagées en légendes étrangement réalistes, la vie coule sans heurt jusqu'à ce qu'Alyssa découvre le secret inattendu de la visiteuse.
Seconde partie
Seize ans plus tard, la fille d'Alyssa qui ressemble de façon incompréhensible à Kamen, choisit de quitter le village afin de fuir sa différence. En chemin, elle rencontre Akern qui, fasciné par elle, choisit de l'accompagner dans son périple. Entre attaques de brigands, vie à la belle étoile et fêtes de campagne, une complicité se créé. Pourtant, lorsqu'ils atteignent l'océan et un village de pêcheurs désert, la sensation d'un piège tendu pour eux depuis toujours se cristallise.
Le style
Le Miroir est écrit à la première personne et au présent de l'indicatif. Dans la première partie, le récit est abordé du point de vue d'Alyssa, tandis qu'Akern est le narrateur de la seconde. Pourtant, le personnage principal reste Kamen autour de qui tourne le mystère.
Pour ce texte, je souhaitais une atmosphère très champêtre et poétique. Je ressentais le besoin d'un rythme collant à la narration et aux épisodes décrits. L'écriture a été une épreuve et demandait un temps infini pour la moindre phrase sans que je m'explique pourquoi. Quelques années après, suite à une remarque reçue, j'ai compris : sans que je m'en rende compte, la plus grosse partie du texte a été rédigée en alexandrins. Cela donne une tonalité très particulière à ce court roman où finalement, la forme prédomine sur le fond.
La vie du texte
Comme vous l'aurez compris si vous avez lu le précédent article, ce roman a connu plusieurs vies. D'abord rédaction, il est devenu une grosse nouvelle avant que je lui adjoigne une seconde partie pour constituer ce drôle d'objet. Je l'ai ensuite relu et corrigé à de multiples reprises. Je suis incapable d'indiquer le nombre de versions que j'ai produites à ce jour.
Ainsi, Kamen, à l'origine, n'avait pas de nom. Elle était simplement désignée par "elle", ce qui m'obligeait à recourir à des circonvolutions et des ruses incessantes. Certains éléments qui sonnaient très enfantins ont été gommés et transformés.
Malgré tout, je considère ce roman comme une œuvre de jeunesse très imparfait. Tout d'abord parce que, comme mentionné plus haut, j'ai laissé la forme prendre le pas sur le fond, mais aussi parce que la structure narrative manque de vigueur, que le propos reste flou, que le fantastique n'apparaît qu'à la marge et que le tout s'alanguit pour se précipiter ensuite vers une chute somme toute prévisible et sans imagination.
C'est déjà assez remarquable d'avoir accompli tout ça. Et en alexandrins, en plus. Bravo ! ^^