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  • Photo du rédacteurSable d'encre

Simon G. Phlipot - Ma'at

Editions Carabas - 2007

96 pages - 2 tomes parus



Ma'at m'a captivée dès que j'ai posé le regard sur sa couverture.


C'est souvent ainsi avec les BD. On est d'abord attiré par l'esthétique de la couverture. Malheureusement, le graphisme intérieur n'est la plupart du temps pas à la hauteur de ce que la couverture promet : je referme souvent la BD, déçue, et ne l'achète pas.


Là, non seulement la couverture est de toute beauté, mais l'intérieur de cet album est sublime. Pour moi, ça a été presque un choc. Il me fallait cette BD. Après quelques péripéties (un premier tome non disponible, une commande qui tarde à arriver...), j'ai enfin pu me plonger dans l'univers de Ma'at.


Car il s'agit réellement de s'immerger dans ce tourbillon graphique pour parvenir à l'apprécier pleinement. Ma'at ne se livre pas facilement. Il n'est pas simple de s'y retrouver dans ce scénario de science fiction assez abscons. Et si le premier tome donne certaines clefs de compréhension, dans le second le lecteur reste avec l'impression que l'auteur sait parfaitement où il va, qui sont ses personnages et ce qu'ils font, mais ne prend pas la peine de l'expliquer au lecteur qui ne peut suivre des dialogues qui semblent sans queue ni tête... Un défaut qui pourrait être gommé dans les trois prochains opus (à moins que le prochain tome éclaire grandement le deuxième partie). Et malgré tout...


Malgré cette trame narrative décousue et difficile à suivre, j'ai adoré Ma'at et je le place parmi les oeuvres qui m'ont le plus estomaquée ces dernières années. Tout simplement parce que son esthétique est à vous couper le souffle. Chaque vignette est une oeuvre d'art à part entière dont on peut supposer qu'elle a d'abord été peinte en très grand avant de devenir vignette de BD. Simon Phelipot joue de la couleur, des formes, de la lumière comme un magicien et il est tellement délicieux de voir la trame de la toile sous les coups de pinceaux qu'on en oublie les retouches numériques apportées sur l'ensemble. Un album qui se savoure : il faut prendre le temps d'admirer chaque vignette, puis chaque planche dans son ensemble, ces explosions de couleurs qui tournent parfois au tableau abstrait mais qui vous submergent d'émotions. Si l'auteur Simon Phelipot peut grandement s'améliorer, l'artiste Simon Phelipot n'a rien à envier aux plus grands.

Ma'at est donc plus un album que l'on déguste comme un livre d'art qu'une BD classique. Mais qu'importe. Ma'at est sublime, Ma'at est ensorcelant, Ma'at est l'album à savourer.

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