top of page
  • Photo du rédacteurSable d'encre

Stuart Turton – Les Sept Morts d’Evelyn Hardcastle

Dernière mise à jour : 23 sept. 2020

Sonatine, 2019 / 10-18, 2020


Quatrième de couverture

Ce soir à 23 heures, Evelyn Hardcastle va être assassinée.

Qui, dans cette luxueuse demeure anglaise, a intérêt à la tuer ?

Aiden Bishop a quelques heures pour trouver l’identité de l’assassin et empêcher le meurtre. Tant qu’il n’est pas parvenu à ses fins, il est condamné à revivre sans cesse la même journée. Celle de la mort d’Evelyn Hardcastle.

L’histoire

Tout d’abord, vous ne savez plus qui vous êtes. Puis vous découvrez dans la peau de qui vous vivez, mais cette personne n’est pas vous non plus. Vous explorez les lieux : une vieille demeure anglaise autrefois luxueuse tombant en décrépitude, des recoins sombres, une forêt qui engloutit tout. Un meurtre commis 19 ans plus tôt. Un autre annoncé. Des individus qui vous aident, d’autres qui cherchent à vous éliminer. L’impossibilité de s’échapper, la mission étrange dont on vous charge. Et comme si cela ne suffisait pas, cette journée qui recommence sans cesse, chaque fois dans la peau d’une personne différente… Accrochez-vous, ça va se bousculer très vite !

Le style

L’écriture à la première personne et au présent se justifie pleinement ici : le lecteur accompagne tout au long du récit le même personnage, celui qui change d’hôte chaque fois qu’il ferme les yeux. Les descriptions sont belles, le style à la fois efficace et un peu désuet. J’ai juste regretté quelques métaphores tirées par les cheveux. Au-delà de ça, l’auteur sait impliquer son lecteur, amené à douter, se poser des questions, pour finir noyé sous les informations et les personnalités, tout comme le héros qui se débat pour s’extirper du piège auquel il est pris.

L’édition

La version poche se révèle presque luxueuse. La couverture est imprimée sur carte mate avec vernis sélectif doré. Le plan et la liste des invités en début d’ouvrage sont de précieux alliés afin de ne pas perdre le fil. Le choix d’un corps de police confortable fait gonfler le livre mais le rend d’autant plus agréable à lire. La police de caractère n’a rien de spécial mais l’éditeur a su jouer avec d’autres polices pour mettre en exergue les petits mots, billets ou courriers qui émaillent le récit. Je n’ai noté que deux coquilles, ce qui représente un bon travail pour un ouvrage de 600 pages dont la première édition date de 2019.

Mon avis

J’ai été emportée par cette histoire étourdissante. On a parfois l’impression de perdre pied entre les différents hôtes, les actions de chaque personnage qui s’entrecroisent. On ne sait plus à qui faire confiance, qui suivre, quel faux pas ne pas commettre. Où va nous mener l’enquête et si le héros parviendra à la résoudre avant l’heure fatidique. À la fin, lorsqu’on repose le livre, on ne peut que saluer la prouesse que représente la conception d'un tel roman pour un auteur, un livre à devenir fou !

Cet ouvrage pioché au hasard sur une table de ma librairie préférée de Soulac a été une superbe découverte. À recommander aux amateurs de sombres thrillers et de fantastique.

11 vues0 commentaire
Post: Blog2_Post
bottom of page